Harmonie du soir
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
Baudelaire C., Les Fleurs du Mal, LE LIVRE DE POCHE 1999, p. 95.
I po angielsku dla francuskiego nierozumiejących (polskie tłumaczenie wypaczyło w tym wierszu wszystko, co tylko było do wypaczenia).
Evening Harmony
The season is at hand when swaying on its stem
Every flower exhales perfume like a censer;
Sounds and perfumes turn in the evening air;
Melancholy waltz and languid vertigo!
Every flower exhales perfume like a censer;
Sounds and perfumes turn in the evening air;
Melancholy waltz and languid vertigo!
Every flower exhales perfume like a censer;
The violin quivers like a tormented heart;
Melancholy waltz and languid vertigo!
The sky is sad and beautiful like an immense altar.
The violin quivers like a tormented heart;
Melancholy waltz and languid vertigo!
The sky is sad and beautiful like an immense altar.
The violin quivers like a tormented heart,
A tender heart, that hates the vast, black void!
The sky is sad and beautiful like an immense altar;
The sun has drowned in his blood which congeals...
A tender heart, that hates the vast, black void!
The sky is sad and beautiful like an immense altar;
The sun has drowned in his blood which congeals...
A tender heart that hates the vast, black void
Gathers up every shred of the luminous past!
The sun has drowned in his blood which congeals...
Your memory in me glitters like a monstrance!
Gathers up every shred of the luminous past!
The sun has drowned in his blood which congeals...
Your memory in me glitters like a monstrance!
— William Aggeler, The Flowers of Evil (Fresno, CA: Academy Library Guild, 1954)
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